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- né en 1937 à Neuilly-sur-Seine - parents issus de « l’exode rural » ; enfance à Paris 18ème, puis à Épinay-sur-Seine
- 1948-1952 : Cours complémentaire Pasteur (Epinay-sur-Seine) - 1952-1954 : Classes de 2nde et de 1re au Collège moderne Colbert (Paris), première partie du baccalauréat - 1954-1955 : Lycée Condorcet, baccalauréat « philo » - 1955-1957 : Classes préparatoires : hypokhâgne au Lycée Pasteur (Neuilly), puis khâgne au Lycée Henri IV - 1957 : admissible à l’École normale supérieure, admis à l’IPES
- 1957-1959 : IPES, licence d’anglais (et exemption du CAPES théorique) - 1959-1960 : CAPES pratique d’anglais et maîtrise d’anglais sous la direction de Louis Bonnerot (« T. S. Eliot’s criticism of Milton’s Paradise Lost and its implications ») - 1960-1962 : Service militaire (1961-1962 : « interprète » à la Caserne Napoléon, Berlin) - 1962-1964 : Professeur d’anglais au Lycée de Toul - 1965 : Reçu à l’agrégation d’anglais - 1965-1968 : Professeur d’anglais au Lycée de Poissy - 1968-1992 : assistant, puis maître-assistant (grade rebaptisé « maître de conférences ») à Paris III - 1975-1976 : Séjour à l’université de York (échange de postes) - 1980-1981 : Séjour à l’université de York (résidence libre) - 1986 : Thèse d’Etat : « Poe et le centre infini : élaboration du champ formel des contes ». Jury : Michel Gresset (Paris VII, directeur), Claude Richard (Montpellier, président), Christian La Cassagnère (Clermont-Ferrand), Alain Montandon (Clermont-Ferrand), Philippe Jaworski (Paris VII) - 1992-1997 : professeur à l’université d’Orléans
Spécialiste d’Edgar Allan Poe, auquel il a consacré sa thèse et l’essentiel de ses activités de recherche, Henri Justin a enseigné la littérature anglaise et américaine, de Shakespeare à Pinter, de Hawthorne à Faulkner, et ses recherches ont d’abord été animées par des enjeux de structure, plutôt que de période, notamment à partir d’un questionnement sur le statut de l’écriture poétique.
« Poe a construit avec ses textes une véritable usine de transformation du romantisme en structuralisme » (Poe dans le champ du vertige, p. 3). Les travaux d’Henri Justin se situent à l’articulation du structuralisme et des réflexions de Benvéniste sur l’énonciation. Avec Poe, Justin cherche à rendre sensible un couple de forces solidaires et antagonistes dont le jeu aimante un espace à la fois textuel et mental. Le souci de ce jeu l’a conduit à retraduire des poèmes et des contes de Poe dans le respect de cette exigence libératrice : « traduire, non pas le mot, mais l’effet qu’il produit » (Contes policiers et autres, p. 31).
- Edgar Allan Poe. Le Scarabée d’or et autres nouvelles. Gallimard Jeunesse, « Chefs-d’œuvre universels » (1998). Iconographie triée et légendée par Henri Justin.