Rédacteur principal : Thomas Vuong
- études supérieures (hypokhâgne et khâgne au lycée Condorcet), Licence de Lettres Classiques (1921) en Sorbonne. Échec au concours de l’agrégation.
- thèse(s) (soutenue le 11 mars 1939 en Sorbonne, ayant pour sujet la réalisation d’une édition critique et commentée de l’Hymne des Daimons de Pierre de Ronsard, jury dirigé par Abel Rey)
XVIe et début XVIIe siècle, second XIXe siècle.
L’approche critique d’Albert-Marie Schmidt se définit par l’érudition – auteurs rares du XVIe siècle, ou aspects méconnus d’auteurs célèbres tel Ronsard, qu’il aime à faire connaître – autant que par la passion, qu’elle soit liée à la foi protestante ou à l’intérêt envers l’occulte.
Il emploie très volontiers des approches psycho-biographiques (Maupassant) ou biographico-historiques (poètes protestants comme D’Aubigné ou Drelincourt).
Sa tendance à se laisser guider par ses goûts sans s’inscrire consciemment dans une perspective théorique ou politique se retourne contre lui à la Libération, lorsque son implication dans la collaboration littéraire franco-allemande est assimilée à la Collaboration tout court.
Plus que toute étude d’auteur ou de concepts – quoique celle sur Maupassant soit longtemps restée une biographie de référence – c’est surtout le travail d’érudition, d’exhumation et de circulation d’auteurs plus ou moins oubliés – travail représenté par son édition des poètes du XVIe siècle dans la Bibliothèque de la Pléiade – qui demeure le sommet de la carrière d’Albert-Marie Schmidt.
On ne saurait trop recommander l’étude (en ligne) de Christophe Hugot, qui rassemble de nombreux témoignages, tirés de sources très variées, concernant la carrière et la vie d’Albert-Marie Schmidt.